Un bébé âgé de quelques jours, qui semblait en bonne santé jusqu’à présent, décède soudainement à la maternité de l’hôpital de New York, où Ruth exerce en tant qu’infirmière obstétrique depuis vingt ans. Les parents, qui adhèrent à des idéologies suprémacistes blanches, se montrent violents, alors que Ruth a la peau noire. Il n’en fallait pas plus pour que la pauvre femme soit rapidement accusée de meurtre par des individus plongés dans la douleur et la haine, renvoyée avec interdiction d’exercer sa profession, et se retrouve bientôt au centre d’un procès très médiatisé, où sa défense sera tenue par Kennedy, une avocate désignée d’office, enchantée de pouvoir gérer enfin une affaire aussi importante pour sa carrière. L’avocate affirme que le tribunal, dans le cadre de la justice américaine, doit évaluer les motifs médicaux liés au décès et la responsabilité humaine éventuelle, sans aborder l’injustice flagrante causée par le racisme qui a désigné Ruth comme un bouc émissaire.
Le roman aborde principalement la question du racisme aux États-Unis et l’hypocrisie qui l’accompagne. Le racisme peut se manifester de manière explicite et intolérable, comme c’est le cas chez les suprémacistes blancs ou les néo-nazis associé au KKK, mais il existe également une forme plus sournoise, qui se tapit dans les perceptions et les stéréotypes. Ce type de racisme, capable de déformer même les actions les plus bienveillantes, perpétue un racisme institutionnel qui structure notre société, malgré les législations affirmant l’égalité.
C’est une forme de lecture qui permet d’élargir sa perspective et de méditer sur des sujets profonds. Il ne fait aucun doute que le racisme sera toujours présent….
Mille petits riens constitue une magnifique œuvre littéraire qui suscite une palette d’émotions riches et diverses.
CITATION
« Je voulais qu’elle voit de ses propres yeux que l’amour ne dépend pas de ce qu’on regarde, mais entièrement de la personne qui regarde »
NOTE
