Un mois après le suicide d’Hugo, 14 ans, survenu à Saint-Nazaire en raison des humiliations et violences subies de la part de deux adolescents de son lycée, une marche blanche est organisée pour lui rendre hommage. Vincent, le récit étant porté par le père, se laisse envahir par les souvenirs de son fils qu’il n’a pas pu protéger.
À travers ce roman tragique et évocateur, l’auteur explore le phénomène du harcèlement sous divers angles : celui des harceleurs, qui perçoivent leurs actes comme un simple divertissement, celui du harcelé, réticent à endosser l’étiquette de victime, se sentant piégé et craintif, et enfin, celui des parents confrontés à une indifférence et une incompréhension déconcertantes.
C’est avec une profonde tristesse que nous accueillons la souffrance de cette famille irréparablement meurtrie, et nous sommes sensibles à l’intense sentiment de culpabilité exprimé par Vincent, qui se dépeint comme un « père de merde ». Nous partageons également la colère de Juliette, la mère, face à l’impunité que, semble-t-il, obtiendront les harceleurs, lesquels risquent de poursuivre leur conduite destructrice envers des victimes plus vulnérables qu’eux.
Ce livre m’a plongé dans un océan d’émotions, et c’est navrant de constater que ce qui s’y déroule ne se limite pas à la fiction, mais se reflète également dans notre triste réalité.
CITATIONS
-« Qu’on y songe : nous autres, les parents, nous retrouvons dans une situation impossible. Soit nous reculons, nous abdiquons, et rien ne prouve que les choses s’arrangeront ; soit nous combattons, mais en risquant de jeter de l’huile sur le feu »
-« Tu sais, être heureux ce n’est pas une chose compliquée, c’est être tranquille. » Sur le moment, j’avais considéré qu’il ne manifestait pas une grande ambition.
Aujourd’hui, je donnerais tout l’or du monde pour ne serait-ce qu’une once de tranquillité.
NOTE
